Vous avez peut être entendu parler de Laurent Nottale et de sa théorie de la relativité d’échelle. C’est un travail assez controversé, que certains trouvent “carrément génial”, comme l’astronome Gérard Schumacher cité dans l’article, et d’autre “ridicule” (dans le même article).
Sylvain Poirier fait partie de ces derniers. Malheureusement, il le fait de façon extraordinairement dogmatique, malpolie, virulente et agressive. Ne vous risquez surtout pas à poser sur Internet une question qui pourrait vaguement être interprétée comme indiquant que vous ne détestez pas Nottale, ou vous attirerez son ire. C’est ce qui m’est arrivé, et je souhaite partager mon expérience afin d’ouvrir les yeux à ceux qui seraient tentés d’accorder le moindre crédit au personnage, très présent sur la Toile, et en particulier sur Usenet.
Phase 1: Le Troll Attaque
En ce qui me concerne, tout a commencé un beau dimanche après midi, par un message électronique au titre tout juste un peu spam sur les bords, “Pourquoi chercher des explications ailleurs”, que voici dans toute sa splendeur.
Subject: Pourquoi chercher des explications ailleurs
Date: 24 juin 2007 16:55:39 HAEC
Bonjour. Je m'étonne que vous répandiez votre étonnement dans les
newsgroups anglophones au sujet de la mauvaise réputation de la relativité
d'échelle.
Comment pouvez-vous ignorer la démollition en règle que j'en ai faite
Si cela ne vous suffit pas, je pense que vous pourrez obtenir (par
téléphone ?) des explications complémentaires auprès de Jean Orloff d'ici
à ce qu'il prenne le temps d'exposer ses analyses par écrit.
Salutations.
Sylvain Poirier
Ca commence plutôt mal. Passons sur le style pataud (il s’étonne de mon étonnement et parle de démollition) et concentrons nous sur le fond. Comme il est facile de le voir sur l’article original, je ne fais nullement mention de mauvaise réputation. Sylvain Poirier ne fait là que projeter son propre fantasme. J’ai quand à moi demandé pourquoi les gens n’étaient pas au courant, ce n’est pas la même chose.
Mais ce que je trouve le plus extraordinaire dans ce courriel, c’est cette espèce d’indignation effarouchée de vieille fille à qui on aurait manqué de respect. Mais comment, vous ne savez donc pas qui je suis? Mais comment, vous osez tenir pour négligeable ce monument du génie humain? Comme aurait dit mon cher Papa, ce Sylvain Poirier, il ne se prend pas pour son logarithme.
Parade 1: L’esquive polie
Le pire, c’est que je suis parfaitement au courant du gaspillage éhonté d’électrons auquel s’adonne Sylvain Poirier. Je trouvais simplement ça, disons charitablement... peu convaincant. Mais là, Sylvain Poirier me demande directement. Bon, j’aurais pu mentir et dire que c’était le plus grand génie depuis Feynman, mais mentir, c’est pas bien.
Donc j’ai répondu d’une façon que je trouvais à la fois honnête et aussi gentille / polie que possible. Je demande pardon au lecteur si mon texte est un peu long, mais j’essaie vraiment de répondre de façon à peu près didactique à quelqu’un qui, de son propre aveu, ne comprend rien à la théorie de Nottale. Vous trouverez aussi ce courriel sur le site de Sylvain Poirier, sans qu’il m’ait jamais demandé mon autorisation, cela va sans dire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je n’hésite pas à citer ses propres courriers.
Pour résumer ma réponse, je précise à Sylvain Poirier que, effectivement, je considère ses objections comme négligeables pour des raisons qui ont trait à la fois au fond et à la forme. Je cite quelques raisons, la principale étant qu’il déforme outrageusement le travail de Nottale. Je le mets donc au défi de répondre à exactement trois questions s’il veut que je change d’avis sur ce qu’il a pu écrire:
•Comment explique-t-il la forme des galaxies que Da Rocha et Nottale expliquent par leur théorie?
•Pourquoi la longueur de Planck semble-t-elle indépendante de l’observateur?
•Quelle expérience physique permettrait de vérifier l’hypothèse de continuité.
La première question fait référence à un article de Da Rocha et Nottale qui propose des “nombres quantiques” déterminant la forme des structures à grande échelle de l’univers. C’est une des vérifications expérimentales de la relativité d’échelle. Et comme un dessin vaut mille mots:
Bien sûr, un dessin ne vaut pas preuve, et j’invite le lecteur intéressé à lire l’article en entier.
Phase 2: Le Troll Mord
Le problème, c’est que ma réponse n’est pas ce qu’attendait Sylvain Poirier, et il me le fait savoir. Ce qu’il attendait, apparemment, c’était que je me prosterne immédiatement devant son génie:
J'ai d'autres projets théoriques qui sortent du cadre des publications
traditionnelles; ma notoriété tarde encore mais ne vous inquiétez pas,
bientôt elle sera très supérieure à ce vous supposez
Cette réponse par email est un exemple remarquable de la littérature trolle. Commençons par chercher la réponse à mes trois questions.
Première question, peut-il expliquer les résultats que la relativité d’échelle explique? Sa réponse:
Je n'aurai pas d'explication à donner, n'étant pas spécialiste de ces sujet, mais je doute fort que Nottale en ait véritablement une comme il prétend. Sa coutume est en effet de raconter qu'il a des explications alors qu'en fait il n'a rien qui tienne debout.
Il est bon de rappeler que c’est le même Sylvain Poirier qui accuse Nottale de langue de bois. On croit rêver!
Deuxième question, la longueur de Planck est-elle indépendante de l’observateur? Là, la réponse est beaucoup plus fine, on dirait presque un raisonnement valide:
Je répondrai à cela par une autre question:
Si on essaie d'appliquer le même raisonnement à la question du diamètre d'une molécule de dioxygène au repos (par exemple), ou encore à celle de la distance interatomique dans un cristal quelconque à la pression nulle, ou encore à la longueur d'onde d'une quelconque raie spectrale d'un quelconque atome: toutes ces longueurs sont des constantes universelles de longueurs, indépendants de l'observateur en général et de la résolution à laquelle on effectue les mesures. Qu'est-ce qui nous empêche d'appliquer à
n'importe quelle constante universelle de longueur de ce genre le même raisonnement que vous avez évoqué ?
Ca vous impressionne, hein? Oh là là, Nottale n’a pas dû y penser, à ça! C’est sûr, n’importe quel étalon de longueur a une longueur fixe, ça va pas du tout, c’est pas invariant d’échelle! Bon sang, comment Nottale, qui écrit une théorie sur les échelles de grandeur, n’a-t-il pas pu penser à l’existence du double décimètre? Là, mon univers s’effondre...
En fait, pas du tout. Voyons voir, c’était quoi, le parallèle que j’avais employé dans ma réponse, déjà? Ah, oui, la relativité restreinte. Bon, on reprend l’objection sublime du Sylvain Poirier, et on transpose au raisonnement sur la constance de la vitesse de la lumière fait par Einstein:
Je répondrai à cela par une autre question:
Si on essaie d'appliquer le même raisonnement à la question de la vitesse limite sur autoroute (130 km/h), où à la vitesse du son dans l’air, toutes ces vitesses sont des constantes universelles de vitesses, indépendants de l'observateur en général et du référentiel dans lequel on effectue les mesures. Qu'est-ce qui nous empêche d'appliquer à n'importe quelle constante universelle de vitesse de ce genre le même raisonnement que vous avez évoqué ?
Ah, donc en fait, l’objection était totalement idiote? Ben oui. C’est du Sylvain Poirier tout craché, ça: affirmer péremptoirement quelque chose de trivialement faux, et jouer l’intimidation.
Troisième question: pourquoi l’hypothèse de continuité est elle justifiée (un sujet qui m’intéresse bien)? Eh bien là, Sylvain Poirier devait fatiguer un peu, parce que le niveau baisse un tantinet (non pas qu’il était cosmiquement élevé avant):
Vous n'avez manifestement rien compris de quoi que ce soit sur la question de savoir quel est l'objet du désaccord, vu comment vous me réclamez de vous justifiez une position qui n'a jamais été la mienne et en laquelle l'imbécilité cosmique du trou du cul de la langue de bois de Nottale prétend dogmatiquement réinventer à sa guise le portrait de la communauté des physiciens non relativiste d'échelle prétendument coincés dans des supposés dogmes, qui n'ont en fait rien à voir avec l'état réel de la physique actuelle.
Disons le tout net, cette réponse là utilise des termes ultra-techniques, et j’ai pas trou compris (mais je crois qu’il y a du Q dedans).
Phase 2 bis: Le Troll Bave
Bon, OK, Sylvain Poirier à répondu à mes trois questions par une réponse langue de bois fleurant bon l’aveu d’ignorance, un raisonnement d’une imbécilité patente et une bordée d’insultes. Que du bonheur. Heureusement, son e-mail ne s’en tient pas là.
Une logique implacable: Non content de m’avoir brillamment cloué le bec, Sylvain Poirier fait preuve d’un génie sans limite dans l’argumentation solide et documentée. Par exemple, lorsque je lui fais remarquer que je n’ai pas parlé de “mauvaise réputation” concernant Nottale, mais du fait que ses travaux étaient mal connus, Sylvain Poirier a gentiment corrigé mon erreur:
Une ignorance bien méritée à mon avis. Donc ça revient au même.
Bon sang mais c’est bien sûr! Avoir mauvaise réputation et être inconnu, cela revient au même, du moment que le grand Sylvain Poirier trouve le châtiment mérité. Dans la même veine, lorsque je m’étonne que les résultats de Nottale (qu’il soient valides ou non) ne soient pas connus aux US, Sylvain Poirier ne s’abaisse pas à relever une erreur dans l’article que j’ai cité (qui, je crois, pourrait en contenir une). Non, il a un bien meilleur argument:
La RE n'a aucun résultat, je veux dire qui soit logiquement consistant, mais que du pipo, des effets d'annonce sans rien derrière, une suite de formules pipologiques pour faire joli et se donner un air mathématique, et des coups de poker qui n'ont rien à voir avec la science. Il est donc impossible de faire moins.
Je rappelle pour mémoire que ma question initiale portait sur pourquoi un résultat comme celui illustré ci-dessous n’était pas considéré comme un succès. Pour Sylvain Poirier, facile! C’est du poker, “impossible de faire moins”, “une formule pipologique”. En d’autre termes, c’est juste du bol ou de la numérologie si la figure de droite et la figure de gauche se resssemblent. Ben voyons...
En fait, je pense que dans un seul e-mail, cet énergumène de Sylvain Poirier a réussi à accumuler une fraction assez impressionnante de l’ensemble des techniques de preuve invalides. Il aime par exemple beaucoup la preuve par autorité éminente:
2) Ce n'est pas seulement moi qui critique Nottale au point de présenter
ses travaux comme du vent, mais c'est aussi Thibault Damour par exemple
Alors, Sylvain Poirier vous fatigue déjà? C’est la tactique de base du Vrai Troll, il essaie de vous avoir à l’usure. Il sait que vous êtes plus raisonnable que lui, que vous allez craquer avant. Mais bon, en fait, je suis moi même assez têtu et borné, alors... une petite dernière pour faire joli. Je me suis permis de critiquer son deuxième paragraphe d’introduction, qui contient:
Cette rumeur a d'abord consisté à laisser entendre au public, comme une chose à admettre comme allant de soi sans égard à vérifier son accord avec l'avis réel des physiciens théoriciens sur ce point, que tout l'édifice actuel de la physique reposerait sur une hypothèse de différentiabilité de l'espace-temps qui aurait été posée arbitrairement au départ, et dont il devrait automatiquement avoir un sens de la remplacer simplement par son contraire, pour déterminer aussi symétriquement par cette alternative une autre physique.
C’est du grand délire, parce que Nottale dédie par exemple l’intégralité du chapitre 2 de “Fractal Space-Time and Microphysics”, soit pas moins de 26 pages et 56 références, à justifier ce changement d’hypothèse. Bien sûr, Sylvain Poirier n’a pas à être d’accord, mais même si c’est le cas, insinuer que Nottale nous demande d’accepter cela “automatiquement” est tout simplement un mensonge. La réponse de Sylvain Poirier:
Comment pouvez-vous m'accuser d'ignorer ce chapitre 2 alors que j'en ai fait la critique détaillée. Simplement, ce chapitre fait semblant de donner des explications, mais ça n'a aucun sens.
Je pense que Sylvain Poirier fait référence à ce tas d’âneries insipides lorsqu’il mentionne une “analyse détaillée”, c’est à dire des arguments comme “je ne vois pas la différence”, “et pourquoi faudrait-il que”, etc. Bweeeark.
Jamais à court d’arguments: En plus de ces réponses qui, il faut le dire, ne me laissent aucun autre choix que l’admiration béate devant tant de grandeur, Sylvain Poirier a eu la bonté d’émailler son discours d’exemples éducatifs à l’intention des plus jeunes. Extraits choisis qui associent la logique la plus exquise et le vocabulaire le plus finement ciselé:
vos remarques sont ridicules
estimant ce sujet indigne d'y consacrer davantage de temps
je présume que les publications de [Damour] surpassent largement celles de Nottale.
Cet article me semble surtout plein de baratin
la discussion risque bien d'être sans objet, comme d'habitude.
Sans connaître tous les détails pour pouvoir juger les choses exactement, je ne vois guère ce qu'il y aurait d'étonnant
le caractère totalement pipologique de votre question
Vous êtes donc manifestement aveugle, une tache en physique. Je ne peux rien pour vous. Il vous faudrait une greffe de cerveau...
Vos propos tournent en rond dans la langue de bois de Nottale
Vous n'avez manifestement rien compris de quoi que ce soit
l'imbécilité cosmique du trou du cul de la langue de bois de Nottale
Votre ridicule est sans borne.
la démonstration du niveau trisomique de votre réflexion et de votre argumentation
Phase 3: Le Troll Pue
Bon, à ce stade là, il est clair que Sylvain Poirier estime qu’on est devenus copains comme cochons. C’est pour cela qu’il m’écrit d’autres e-mails pour me demander des faveurs:
Date: 24 juin 2007 22:16:26 HAEC
Dans ceux qui travaillent sur la relativité d'échelle, ou qui simplement la défendent ?
Subject: pour vous référencer
Date: 24 juin 2007 22:25:27 HAEC
En cherchant votre nom sur le web je trouve par exemple ceci:
Est-ce vous ?
Je tiens en effet à ajouter votre nom à la liste des valeureux défenseurs de la relativité d'échelle contre les dogmes établis, mais je ne voudrais pas provoquer de confusion avec un éventuel homonyme. Merci donc de me préciser votre page web de référence.
Subject: vu
Date: 24 juin 2007 22:49:45 HAEC
J'ai localisé vos pages web. Je vais donc pouvoir les référencer.
Mais c’est qu’il deviendrait presque poli! Bon, il ne va pas me demander si je suis d’accord ou un truc dans ce genre là, il ne faut pas exagérer. Mais rendez vous compte du peu: ce type que je ne connais pas vient de m’écrire en me traitant de trisomique et en suggérant une greffe du cerveau, et dans la foulée, il me demande si je veux bien l’aider à lui fournir des coordonnées pour qu’il puisse me mettre dans sa liste des “valeureux défenseurs de la relativité d’échelle contre les dogmes établis”. Un handicap social d’une telle ampleur, ça me ferait presque croire qu’il vient d’une autre planète, ce gars là.
A noter: ce n’est pas moi qui ai écrit “dogme” cette fois-ci. Mais mon jugement comme quoi Sylvain Poirier est ce qui se fait de pire en terme de scientiste dogmatique se trouve tout simplement confirmé.
Donc me voilà cité sur le site du Sylvain Poirier. Malheureusement, sa brillante réponse par email, il a préféré ne pas la recopier sur son site. Pourquoi? A l’en croire, la seule raison possible de mon désaccord, c’est que je suis “incapable de voir” ce qu’il a “expliqué ailleurs”:
Voici le contenu du message de Christophe de Dinechin. Je le recopie ici pour vous laisser le loisir d'apprécier vous-même le niveau d'argumentation des rares défenseurs de la RE qui continuent à exister et qui peuvent même en arriver à s'exprimer.
Je ne vois même pas l'intérêt de retranscrire ici la réponse que je lui ai adressée, puisque cela n'est que trivialités et redites de ce que j'ai expliqué ailleurs et qu'il se trouve ignorer ou incapable de les voir; là encore en effet, j'expose cela à l'usage des lecteurs suffisamment avisés et attentifs pour se rendre compte eux-mêmes du ridicule de sa défense à la lumière de leurs connaissances de la physique et des divers remarques déjà faites sur les autres pages ici:
Donc au passage, ça permet juste à Sylvain Poirier de se faire un autre petit plaisir et de placer un de ces traits d’esprits dont il a le secret sur mon “niveau d’argumentation”.
Bon, ben maintenant, il a ce qu’il voulait. Donc plus besoin d’être poli, c’est trop fatiguant. Retour au style habituel:
Subject: l'affaire est close
Date: 24 juin 2007 23:39:13 HAEC
Je viens de citer votre argumentaire dans ma page
Vu que votre argumentaire était quasi intégralement ridicule à l'avance à tout lecteur muni d'un peu de jugeotte et par les diverses remarques que j'avais déjà présentées sur mes pages (mais que vous avez visiblement à votre péril négligé de lire et de prendre en compte), je n'ai même pas vu l'intérêt de faire suivre cela de ma propre réponse qui n'aurait été que trivialités et redites.
Salutations, et bon vent.
Sylvain
Comme ça, c’est clair. Je suis donc “intégralement ridicule à l’avance”, me dit un zigoto qui, si on me demande mon avis, a une chance assez sérieuse de prétendre au titre de mec le plus crétin de l’univers connu. Ce qui me fait plutôt plaisir, c’est d’être au coté de Nottale dans le catalogue des ennemis de Sylvain Poirier.
Conclusion: Internet contre les nuls
Mais je vous prie de noter, cher lecteur, qu’à ce stade, je n’ai pas encore envoyé de deuxième e-mail, et que, en plus de m’être fait insulter, je me retrouve avec une page Internet qui dit du mal de moi, décrivant d’un ton méprisant mon “niveau de raisonnement” et le “ridicule” de la “défense” que j’aurais pris de Nottale... Quant on voit ça, on aurait presque envie qu’il y ait besoin d’un permis pour écrire sur Internet!
Du coup, je me suis un tout petit peu lâché pour une dernière réponse légèrement plus vive. Réponse que vous ne trouverez pour l’instant pas sur le site de Sylvain Poirier. Et surtout, il me semble utile et nécessaire de présenter aussi ma version des faits. Le lecteur jugera. Et puis, après tout, je ne fais en cela que répondre au souhait du Sylvain Poirier lui même:
Il ne tient qu'à vous de faire une contre-critique de mes écrits et de les publier sur le web. Je me ferais un plaisir de mettre un lien vers votre site, et de mettre les choses au point suite à cela.
On verra s’il tient parole concernant le lien vers mon site. Mais de toutes façons, j’espère que mon expérience vous convaincra, si vous avez des velléités de comprendre quoi que ce soit à la physique, de ne pas compter sur le site de Sylvain Poirier, à part peut être pour une bonne tranche de rigolade. Au niveau contenu, le mieux à faire est effectivement de le tenir pour “négligeable”. Vous gagnerez du temps.
Maintenant, et seulement maintenant, l’affaire est close de mon point de vue.
Appendice: Le texte complet des emails échangés
Bonjour,
On 24 juin 07, at 16:55, Sylvain Poirier wrote:
Bonjour. Je m'étonne que vous répandiez votre étonnement dans les
newsgroups anglophones au sujet de la mauvaise réputation de la relativité
d'échelle.
Non pas de sa mauvaise réputation (c'est là votre interprétation), mais de l'ignorance qu'en ont les gens.
Il est objectivement curieux que la plupart des physiciens américains soient au courant de la relativité "doublement spéciale" (DSR), qui pourtant est dix ans plus jeune et a beaucoup moins de résultats prédictifs ou rétrodictifs à son actif et dont l'article fondateur citait (assez incorrectement à mon avis) la relativité d'échelle. Je m'étonne donc que vous vous étonniez :-)
Soit dit en passant, je ne me suis pas "répandu". J'ai juste posté un article sur le sujet, ce que j'estime encore avoir le droit de faire sans vous demander la permission. Sur ma planète, la politesse aide, lorsqu'on écrit à un inconnu.
Comment pouvez-vous ignorer la démollition en règle que j'en ai faite
Eh bien puisque vous le demandez, parlons en. Je ne l'ignore pas, mais je la tiens effectivement pour négligeable pour un certain nombre de raisons, qui concernent tant le fond que la forme.
Sur le fond, il est clair que vous n'avez rien compris ni à la physique, ni aux maths de la relativité d'échelle. Pour ne citer qu'un exemple, vous écrivez: "tout l'édifice actuel de la physique reposerait sur une hypothèse de différentiabilité de l'espace-temps qui aurait été posée arbitrairement au départ, et dont il devrait automatiquement avoir un sens de la remplacer simplement par son contraire". C'est tout simplement faux d'écrire "automatiquement" quand Nottale prend par exemple la quasi-totalité du chapitre 2 de "Fractal Space-Time and Microphysics" pour justifier le besoin de remettre en cause cette hypothèse. Votre phrase suivante parle d' "une forme de fractalité qui n'a toujours pas été précisée", c'est pourtant l'essentiel du chapitre 3 du même livre, que je trouve quant à moi plutôt didactif.
Je n'en suis qu'au deuxième paragraphe de votre page ouèbe, et cela suffit déjà à mon avis pour établir que vous déformez outrageusement le travail de Nottale. Et puisque vous accusez sans fondement Nottale de mensonge sur cette même page, permettez mois d'être plus cru: ce seul paragraphe contient plus de mensonge avérés (ou d'erreurs grossières, c'est selon) que je n'en ai vu dans tous les articles de Nottale.
Sur la forme, le ton que vous employez, y compris dans le courriel que vous m'avez envoyé, indique que vous avez sur ce sujet une position dogmatique, c'est à dire que votre vérité est indiscutable. La tournure de phrase "comment pouvez-vous ignorer ou tenir pour négligeable", pour ne prendre que cet exemple, indique la haute estime dans laquelle vous vous tenez vous même. Il me semble donc très improbable que vous soyez ouvert à une réelle discussion sur le sujet. Votre site est truffé de ce genre d'innuendo et d'attaques ad hominem. Le premier paragraphe de votre "démolition", par exemple, implique que le lecteur ne pourrait avoir entendu parler de Nottale que par le kiosque à journaux, et non par les "vraies" revues scientifiques. S'il est vrai que Nottale a fait une fois la couverture de Science et Vie, d'une façon sans doute exagérée, il se trouve que arXiv liste ce jour 11 articles de Nottale, dont 6 publiés dans des revues scientifiques, et que je connais par ailleurs un bon nombre d'ouvrages de Nottale non listés dans arXiv. A nouveau, désolé d'être direct, mais je ne peux pas en dire autant en ce qui vous concerne.
Je crois quant à moi avoir compris ce que Nottale voulait dire. Même s'il y a certain points où je ne suis pas forcément convaincu (et où, à sa décharge, Nottale se donne en général la peine lui même de préciser les limites de son raisonnement), je ne peux ignorer ni la beauté de l'intuition initiale, ni la précision des mathématiques employées pour la transformer en équations, ni, et c'est là pour moi l'élément clef, le souci constant de vérifier tant par des rétrodictions que de vraies prédictions, le pouvoir prédictif des équations trouvées.
De deux choses l'une. Soit vous me donnez une meilleure explication que celle de Nottale (et là, je vous tire mon chapeau et je vous confère illico le titre de génie), soit, à mon humble avis, vous devriez envisager la possibilité qu'il serait temps de considérer l'hypothèse que peut être il se pourrait qu'arrêter de polluer les newsgroups et notre beau Ternet avec vos diatribes anti-Nottale serait un début de bonne idée.
Si cela ne vous suffit pas, je pense que vous pourrez obtenir (par
téléphone ?) des explications complémentaires auprès de Jean Orloff d'ici
à ce qu'il prenne le temps d'exposer ses analyses par écrit.
Je n'ai nullement besoin de recevoir de votre part ou d'un autre, fut-il Jean Orloff, des "explications" sur la prétendue inexactitude de la relativité d'échelle, non plus que je n'estime avoir besoin de recevoir de la part d'internautes distingués des "explications" sur pourquoi Einstein est un imposteur. Dans un débat entre une personne qui pense avoir compris une théorie et une autre qui dit ne pas la comprendre, la personne qui l'a comprise ne peut l'expliquer que si l'autre n'a pas, a priori, décidé que la théorie était fausse. Même en science, il n'y a pas de pire sourd que qui ne veut pas entendre.
Cependant, afin de vous convaincre que je suis moi même prêt à discuter, je vais simplement aborder la phrase suivante de votre site: "une telle théorie n'existe pas, ni même un principe de relativité d'échelle, ou du moins s'il était possible d'en formuler un ayant quelque chose à voir avec ce que Laurent Nottale a raconté, il serait trivialement faux". Voici ma formulation du principe de relativité d'échelle, et, mon deuxième défi sera de vous demander de m'expliquer en quoi il est "trivialement faux".
Relativité d'échelle maintenant. Schrödinger a écrit une équation d'onde dans laquelle apparaît une constante, \hbar. Expérimentalement, la constance de \hbar est au moins aussi prouvée que celle de c. La constante \hbar n'est pas sans dimension, mais on peut simplifier sa dimension et en extraire une autre constante, la longueur de Planck l_p, qui elle aussi n'est pas sans dimension, mais a la dimension "plus simple" d'une longueur. Cependant, l_p ou \hbar ne dépendent apparemment pas de l'observateur, c'est à dire que la résolution à laquelle l'observateur mesure le système n'apparaît pas dans l'équation. Cela pose un problème, parce que si je regarde avec une loupe grossissante 2x, toutes les longueurs apparaissent multipliées par 2. Pourquoi la longueur de Planck serait différente? Le principe de relativité d'échelle est de postuler que \hbar est effectivement indépendante de la résolution utilisée et que c'est donc la loi de zoom qui est approximative.
S'il y a quelque chose de trivialement faux dans ce raisonnement, je ne le vois pas. Bien entendu, je réfute d'avance des assertions du genre "je sais bien que la loi standard de zoom est vraie, puisqu'elle est vérifiée avec toutes mes loupes", qui n'auraient à mes yeux guère plus de validité que les objections initiales à la relativité restreinte du genre "je sais bien que simultané pour moi, c'est pareil que simultané pour n'importe qui d'autre".
Mais comme l'hypothèse opposée à laquelle vous semblez tenir, c'est l'hypothèse de différentiabilité, qui implique celle de continuité, permettez moi un troisième défi pour terminer. Donnez moi une seule expérience physique prouvant que l'espace ou le temps sont continus. En termes plus clairement absurdes: donnez moi une seule mesure physique de distance ou de durée dont la résolution puisse être rendue arbitrairement élevée. Et quand je dis "arbitrairement", je veux bien dire "ça marche à 10^-1234567889 metres" aussi bien que pour trois googolplex secondes.
En conclusion, c'est tout simple. Je vous ai posé trois questions:
- Comment expliquez vous la forme de Eta Carinae ou de M2-9?
- Pourquoi la longueur de Planck semble-t-elle indépendant de l'observateur?
- Quelle est l'expérience physique qui, a votre avis, justifie l'hypothèse de continuité?
Répondez à ces questions, et je me ferais un plaisir de continuer à discuter avec vous. Ne répondez pas, et notre discussion sera tout simplement close parce que, pour reprendre votre expression, ce que vous pensez de Nottale sera à mon humble avis "négligeable".
Cordialement,
Christophe de Dinechin
Date: 24 juin 2007 22:13:27 HAEC
Bonjour,
On 24 juin 07, at 16:55, Sylvain Poirier wrote:
Bonjour. Je m'étonne que vous répandiez votre étonnement dans les
newsgroups anglophones au sujet de la mauvaise réputation de la
relativité
d'échelle.
Non pas de sa mauvaise réputation (c'est là votre interprétation),
mais de l'ignorance qu'en ont les gens.
Une ignorance bien méritée à mon avis. Donc ça revient au même.
Il est objectivement curieux que la plupart des physiciens américains
soient au courant de la relativité "doublement spéciale" (DSR), qui
pourtant est dix ans plus jeune et a beaucoup moins de résultats
prédictifs ou rétrodictifs à son actif
La RE n'a aucun résultat, je veux dire qui soit logiquement consistant,
mais que du pipo, des effets d'annonce sans rien derrière, une suite de
formules pipologiques pour faire joli et se donner un air mathématique, et
des coups de poker qui n'ont rien à voir avec la science. Il est donc
impossible de faire moins.
et dont l'article fondateur
citait (assez incorrectement à mon avis) la relativité d'échelle. Je
m'étonne donc que vous vous étonniez :-)
Soit dit en passant, je ne me suis pas "répandu". J'ai juste posté un
article sur le sujet, ce que j'estime encore avoir le droit de faire
sans vous demander la permission.
Certes.
Sur le fond, il est clair que vous n'avez rien compris ni à la
physique, ni aux maths de la relativité d'échelle.
Il est clair pour moi, que, d'après ce que j'ai lu de Nottale, il n'a rien
compris lui-même ni à la physique ni aux maths de la relativité tout
court.
Et encore moins à la physique quantique.
Pour ne citer
qu'un exemple, vous écrivez: "tout l'édifice actuel de la physique
reposerait sur une hypothèse de différentiabilité de l'espace-temps
qui aurait été posée arbitrairement au départ, et dont il devrait
automatiquement avoir un sens de la remplacer simplement par son
contraire". C'est tout simplement faux d'écrire "automatiquement"
quand Nottale prend par exemple la quasi-totalité du chapitre 2 de
"Fractal Space-Time and Microphysics" pour justifier le besoin de
remettre en cause cette hypothèse.
Comment pouvez-vous m'accuser d'ignorer ce chapitre 2 alors que j'en ai
fait la critique détaillée. Simplement, ce chapitre fait semblant de
donner des explications, mais ça n'a aucun sens.
Votre phrase suivante parle d'
"une forme de fractalité qui n'a toujours pas été précisée", c'est
pourtant l'essentiel du chapitre 3 du même livre, que je trouve quant
à moi plutôt didactif.
Comment se fait-il alors que, longtemps après la publication de ce livre,
Jacky Cresson consacre des années de recherches à essayer d'imaginer de
quel genre de fractals il pourrait bien s'agir.
Je n'en suis qu'au deuxième paragraphe de votre page ouèbe, et cela
suffit déjà à mon avis pour établir que vous déformez outrageusement
le travail de Nottale. Et puisque vous accusez sans fondement Nottale
de mensonge sur cette même page, permettez mois d'être plus cru: ce
seul paragraphe contient plus de mensonge avérés (ou d'erreurs
grossières, c'est selon) que je n'en ai vu dans tous les articles de
Nottale.
Il se pourrait que j'aie commis des inexactitudes, mais ma sincérité est
totale à cet égard, de sorte que si vous avec une compétence qui vous
permet de détecter des erreurs dans mon analyse, je vous serais gré de les
formuler explicitement en détails afin d'arriver à un dialogue
constructif.
Il ne tient qu'à vous de faire une contre-critique de mes écrits et de les
publier sur le web. Je me ferais un plaisir de mettre un lien vers votre
site, et de mettre les choses au point suite à cela.
estime dans laquelle vous vous tenez vous même. Il me semble donc
très improbable que vous soyez ouvert à une réelle discussion sur le
sujet.
La question de la supposée ouverture de l'interlocuteur est une question
hors sujet, d'un point de vue rationnel. Si vous avez des répliques à
adresser à mes propos, publiez-les sur le web et nous verrons alors
comment tout cela arrive à se répondre. Ca n'a aucun sens d'en préjuger
d'avance.
Le fait d'accuser l'autre de fermeture d'esprit comme prétexte pour ne pas
lui répondre, c'est cela l'attitude proprement dogmatique comme j'ai
trouvée dans le christianisme évangélique.
Votre site est truffé de ce genre d'innuendo et d'attaques ad
hominem. Le premier paragraphe de votre "démolition", par exemple,
implique que le lecteur ne pourrait avoir entendu parler de Nottale
que par le kiosque à journaux, et non par les "vraies" revues
scientifiques. S'il est vrai que Nottale a fait une fois la
couverture de Science et Vie, d'une façon sans doute exagérée, il se
trouve que arXiv liste ce jour 11 articles de Nottale, dont 6 publiés
dans des revues scientifiques, et que je connais par ailleurs un bon
nombre d'ouvrages de Nottale non listés dans arXiv. A nouveau, désolé
d'être direct, mais je ne peux pas en dire autant en ce qui vous
concerne.
Comme je l'ai déjà expliqué, vos remarques sont ridicules dans la mesure où:
1) Nottale a fait lui-même étalage par son article dans la revue
Commentaire, du fait que les revues scientifiques ne le publient pas mais
le traitent de "ridicule".
2) Ce n'est pas seulement moi qui critique Nottale au point de présenter
ses travaux comme du vent, mais c'est aussi Thibault Damour par exemple
(même s'il a été extrêmement bref à s'exprimer ainsi, estimant apparemment
ce sujet indigne d'y consacrer davantage de temps), or je présume que les
publications de ce dernier surpassent largement celles de Nottale.
freiné dans mes travaux par des problèmes personnels.
Je crois quant à moi avoir compris ce que Nottale voulait dire. Même
s'il y a certain points où je ne suis pas forcément convaincu (et où,
à sa décharge, Nottale se donne en général la peine lui même de
préciser les limites de son raisonnement), je ne peux ignorer ni la
beauté de l'intuition initiale, ni la précision des mathématiques
employées pour la transformer en équations, ni, et c'est là pour moi
l'élément clef, le souci constant de vérifier tant par des
rétrodictions que de vraies prédictions, le pouvoir prédictif des
équations trouvées.
Bien, puisque vous aviez si bien compris la relativité d'échelle, pourquoi
n'avez-vous pas apporté à Didier Lauwaert les explications qu'il réclamait
à l'époque de sa tentative d'assimilation de cette théorie ?
Mais il en est peut-être encore temps, je vous invite donc à le contacter
rapidement pour lui apporter votre aide.
ph/0310036 (un article publié non dans un kiosque à journaux ni sur
le Ternet, mais dans Chaos, Solitons and Fractals, une revue plutôt
sérieuse publiée par le non moins sérieux Elsevier). Allez au
paragraphe 4.4.3, et expliquez moi en quoi la forme mathématique
prédite par une équation quantifiée toute simple et confirmée par
l'expérience est "trivialement fausse".
Je vais essayer de me plonger là-dedans, mais suite à un rapide coup
d'oeil de loin, cet article me semble surtout plein de baratin, et je
m'attends mal à y voir la moindre démonstration rigoureuse de ses
prédictions, de sorte que la discussion risque bien d'être sans objet,
comme d'habitude.
Est ce que vous accusez
Nottale de mensonge et d'avoir bidonné tout le truc? Dans ce cas,
affirmez vous que c'est avec la complicité de Da Rocha et de tout le
staff éditorial de Chaos, Solitons and Fractals, ou bien votre
position est-elle plutôt que ces gens là sont stupides et,
contrairement à vous, ne savent pas distinguer un bidonnage d'un
raisonnement qui se tient?
Sans connaître tous les détails pour pouvoir juger les choses exactement,
je ne vois guère ce qu'il y aurait d'étonnant à toute éventualité après
lecture de ceci:
Allez vous m'accuser moi aussi de ne pas
avoir vu l'erreur pourtant évidente pour tout "vrai physicien" tel
que vous même? Avez vous une jolie explication sortie d'un chapeau
pour la forme de M2-9 ou de Eta Carinae (je suppose que si oui, ça ne
doit pas être Dieu, vu ce que vous écrivez aussi sur la foi chrétienne)?
De deux choses l'une. Soit vous me donnez une meilleure explication
que celle de Nottale (et là, je vous tire mon chapeau et je vous
confère illico le titre de génie)
Je n'aurai pas d'explication à donner, n'étant pas spécialiste de ces
sujet, mais je doute fort que Nottale en ait véritablement une comme il
prétend. Sa coutume est en effet de raconter qu'il a des explications
alors qu'en fait il n'a rien qui tienne debout.
, soit, à mon humble avis, vous
devriez envisager la possibilité qu'il serait temps de considérer
l'hypothèse que peut être il se pourrait qu'arrêter de polluer les
newsgroups et notre beau Ternet avec vos diatribes anti-Nottale
serait un début de bonne idée.
Il ne tient qu'aux partisans de la relativité d'échelle de se défendre en
apportant notamment des présentations de cette théorie qui soient
profondément claires et bien structurées mathématiquement, pour manifester
son existence véritable.
Cependant, afin de vous convaincre que je suis moi même prêt à
discuter, je vais simplement aborder la phrase suivante de votre
site: "une telle théorie n'existe pas, ni même un principe de
relativité d'échelle, ou du moins s'il était possible d'en formuler
un ayant quelque chose à voir avec ce que Laurent Nottale a raconté,
il serait trivialement faux". Voici ma formulation du principe de
relativité d'échelle, et, mon deuxième défi sera de vous demander de
m'expliquer en quoi il est "trivialement faux".
Là ce sera facile:
Relativité d'échelle maintenant. Schrödinger a écrit une équation
d'onde dans laquelle apparaît une constante, \hbar.
Expérimentalement, la constance de \hbar est au moins aussi prouvée
que celle de c. La constante \hbar n'est pas sans dimension, mais on
peut simplifier sa dimension et en extraire une autre constante, la
longueur de Planck l_p, qui elle aussi n'est pas sans dimension, mais
a la dimension "plus simple" d'une longueur. Cependant, l_p ou \hbar
ne dépendent apparemment pas de l'observateur, c'est à dire que la
résolution à laquelle l'observateur mesure le système n'apparaît pas
dans l'équation. Cela pose un problème, parce que si je regarde avec
une loupe grossissante 2x, toutes les longueurs apparaissent
multipliées par 2. Pourquoi la longueur de Planck serait différente?
Le principe de relativité d'échelle est de postuler que \hbar est
effectivement indépendante de la résolution utilisée et que c'est
donc la loi de zoom qui est approximative.
Je répondrai à cela par une autre question:
Si on essaie d'appliquer le même raisonnement à la question du diamètre
d'une molécule de dioxygène au repos (par exemple), ou encore à celle de
la distance interatomique dans un cristal quelconque à la pression nulle,
ou encore à la longueur d'onde d'une quelconque raie spectrale d'un
quelconque atome: toutes ces longueurs sont des constantes universelles de
longueurs, indépendants de l'observateur en général et de la résolution à
laquelle on effectue les mesures. Qu'est-ce qui nous empêche d'appliquer à
n'importe quelle constante universelle de longueur de ce genre le même
raisonnement que vous avez évoqué ?
Ainsi est mis en évidence le caractère totalement pipologique de votre
question, qui en tant qu'échantillon de votre niveau de raisonnement, ne
peut éviter de me conforter dans mon opinion au sujet des défenseurs de la
relativité d'échelle et de leur capacité de discernement en physique
théorique.
S'il y a quelque chose de trivialement faux dans ce raisonnement, je
ne le vois pas.
Vous êtes donc manifestement aveugle, une tache en physique. Je ne peux
rien pour vous. Il vous faudrait une greffe de cerveau...
Bien entendu, je réfute d'avance des assertions du
genre "je sais bien que la loi standard de zoom est vraie,
puisqu'elle est vérifiée avec toutes mes loupes", qui n'auraient à
mes yeux guère plus de validité que les objections initiales à la
relativité restreinte du genre "je sais bien que simultané pour moi,
c'est pareil que simultané pour n'importe qui d'autre".
Mais comme l'hypothèse opposée à laquelle vous semblez tenir, c'est
l'hypothèse de différentiabilité, qui implique celle de continuité,
Vous ne m'avez manifestement pas lu, puisque j'ai bien expliqué que:
D'une part la question de la différentiabilité n'a aucun rapport ni aucune
opposition en soi (du moins à un niveau de discussion relativement simple
qui n'entre pas dans les détails de la loop quantum gravity), ni avec un
quelconque principe de relativité d'échelle, ni avec une quelconque idée
de longueur minimale, ces deux autres choses n'ayant non plus rien à voir
l'une avec l'autre.
D'autre part, il n'y a jamais eu d'hypothèse de différentiabilité en
physique, et donc je ne saurais souscrire à une hypothèse qui n'a à mon
sens jamais existé.
Vos propos tournent en rond dans la langue de bois de Nottale coupée de
toute compréhension des concepts de la physique actuelle. La discussion ne
peut donc mener nulle part.
permettez moi un troisième défi pour terminer. Donnez moi une seule
expérience physique prouvant que l'espace ou le temps sont continus.
En termes plus clairement absurdes: donnez moi une seule mesure
physique de distance ou de durée dont la résolution puisse être
rendue arbitrairement élevée. Et quand je dis "arbitrairement", je
veux bien dire "ça marche à 10^-1234567889 metres" aussi bien que
pour trois googolplex secondes.
Vous n'avez manifestement rien compris de quoi que ce soit sur la question
de savoir quel est l'objet du désaccord, vu comment vous me réclamez de
vous justifiez une position qui n'a jamais été la mienne et en laquelle
l'imbécilité cosmique du trou du cul de la langue de bois de Nottale
prétend dogmatiquement réinventer à sa guise le portrait de la communauté
des physiciens non relativiste d'échelle prétendument coincés dans des
supposés dogmes, qui n'ont en fait rien à voir avec l'état réel de la
physique actuelle.
Votre ridicule est sans borne.
- Comment expliquez vous la forme de Eta Carinae ou de M2-9?
Vue qu'est déjà faite par vos autres remarques et questions la
démonstration du niveau trisomique de votre réflexion et de votre
argumentation, je ne vois même pas l'intérêt de creuser cette question.
Date: 24 juin 2007 22:16:26 HAEC
Dans ceux qui travaillent sur la relativité d'échelle, ou qui simplement
la défendent ?
Subject: pour vous référencer
Date: 24 juin 2007 22:25:27 HAEC
En cherchant votre nom sur le web je trouve par exemple ceci:
Est-ce vous ?
Je tiens en effet à ajouter votre nom à la liste des valeureux défenseurs
de la relativité d'échelle contre les dogmes établis, mais je ne voudrais
pas provoquer de confusion avec un éventuel homonyme. Merci donc de me
préciser votre page web de référence.
Subject: vu
Date: 24 juin 2007 22:49:45 HAEC
J'ai localisé vos pages web. Je vais donc pouvoir les référencer.
Date: 24 juin 2007 23:39:13 HAEC
Je viens de citer votre argumentaire dans ma page
Vu que votre argumentaire était quasi intégralement ridicule à l'avance à
tout lecteur muni d'un peu de jugeotte et par les diverses remarques que
j'avais déjà présentées sur mes pages (mais que vous avez visiblement à
votre péril négligé de lire et de prendre en compte), je n'ai même pas vu
l'intérêt de faire suivre cela de ma propre réponse qui n'aurait été que
trivialités et redites.
Salutations, et bon vent.
Sylvain
Date: 25 juin 2007 00:14:29 HAEC
Comme d'une part vous n'avez pas répondu à mes questions (à moins de considérer des insultes ou bien un "je n'ai pas d'explication à donner" comme une réponse), et que d'autre part, je n'aime pas recevoir des pourriels me traitant de trisomique ou d'aveugle, la discussion est close.
J'ai juste répondu par politesse à tout ce qui semblait être une tentative de raisonnement de votre part. Il faut encourager l'effort. Après cela, bienvenue sur ma blacklist. Je n'ai pas que cela à faire. Et ne cherchez pas plus loin pourquoi on ne répond pas à vos arguments, vous êtes simplement extraordinairement pénible...
Christophe
On 24 juin 07, at 22:13, Sylvain Poirier wrote:
Comment pouvez-vous m'accuser d'ignorer ce chapitre 2 alors que j'en ai
fait la critique détaillée. Simplement, ce chapitre fait semblant de
donner des explications, mais ça n'a aucun sens.
Si on vous parle russe et que vous ne comprenez pas, c'est peut être parce que vous ne savez pas parler russe, c'est pas forcément parce que ce que dit le russe "n'a aucun sens".
Votre phrase suivante parle d'
"une forme de fractalité qui n'a toujours pas été précisée", c'est
pourtant l'essentiel du chapitre 3 du même livre, que je trouve quant
à moi plutôt didactif.
Comment se fait-il alors que, longtemps après la publication de ce livre,
Jacky Cresson consacre des années de recherches à essayer d'imaginer de
quel genre de fractals il pourrait bien s'agir.
Parce que c'est compliqué.
2) Ce n'est pas seulement moi qui critique Nottale au point de présenter
ses travaux comme du vent, mais c'est aussi Thibault Damour par exemple
(même s'il a été extrêmement bref à s'exprimer ainsi, estimant apparemment
ce sujet indigne d'y consacrer davantage de temps), or je présume que les
publications de ce dernier surpassent largement celles de Nottale.
Mais tout vos raisonnement sont comme ça? Vous présumez que Damour est mieux que Nottale, vous faites des hypothèses sur ses motivations, et vous en tirez des conclusions débiles. Que je sache, Damour a aussi très peu écrit sur Jules César ou sur les Beatles. Ca ne les rend pas indigne de quoi que ce soit.
3) J'ai d'autres projets théoriques qui sortent du cadre des publications
traditionnelles; ma notoriété tarde encore mais ne vous inquiétez pas,
bientôt elle sera très supérieure à ce vous supposez; par ailleurs je suis
freiné dans mes travaux par des problèmes personnels.
Désolé pour les problèmes personnels, mais nos récents échangent me permettent de me faire une petite idée sur leur origine. Sinon, super pour vos travaux, cette grande notoriété qui vous est due, c'est tout le mal que je vous souhaite. Eh, je vais prier pour vous :-D
Bien, puisque vous aviez si bien compris la relativité d'échelle, pourquoi
n'avez-vous pas apporté à Didier Lauwaert les explications qu'il réclamait
à l'époque de sa tentative d'assimilation de cette théorie ?
Mais il en est peut-être encore temps, je vous invite donc à le contacter
rapidement pour lui apporter votre aide.
Il ne m'a rien demandé.
Je vais essayer de me plonger là-dedans, mais suite à un rapide coup
d'oeil de loin, cet article me semble surtout plein de baratin, et je
m'attends mal à y voir la moindre démonstration rigoureuse de ses
prédictions, de sorte que la discussion risque bien d'être sans objet,
comme d'habitude.
Moi, je comprends ces équations, et elles donnent des résultats qui marchent. Que demande le peuple?
Sans connaître tous les détails pour pouvoir juger les choses exactement,
je ne vois guère ce qu'il y aurait d'étonnant à toute éventualité après
lecture de ceci:
Je ne vois vraiment pas le rapport. Sauf que le type en question a basé certain de ses travaux sur Nottale, mais bon, ça va pas trop dans votre sens.
De deux choses l'une. Soit vous me donnez une meilleure explication
que celle de Nottale (et là, je vous tire mon chapeau et je vous
confère illico le titre de génie)
Je n'aurai pas d'explication à donner, n'étant pas spécialiste de ces
sujet,
Ah mais si, vous avez une explication à donner, parce que sinon votre critique est sans bases solides. En science, les critiques du genre "la relativité d'échelle ou la cosmologie, je ne suis pas spécialiste, mais Nottale est un idiot", ça ne mène pas loin.
Il ne tient qu'aux partisans de la relativité d'échelle de se défendre en
apportant notamment des présentations de cette théorie qui soient
profondément claires et bien structurées mathématiquement, pour manifester
son existence véritable.
Nottale l'a déjà fait.
Je répondrai à cela par une autre question:
Si on essaie d'appliquer le même raisonnement à la question du diamètre
d'une molécule de dioxygène au repos (par exemple), ou encore à celle de
la distance interatomique dans un cristal quelconque à la pression nulle,
ou encore à la longueur d'onde d'une quelconque raie spectrale d'un
quelconque atome: toutes ces longueurs sont des constantes universelles de
longueurs, indépendants de l'observateur en général et de la résolution à
laquelle on effectue les mesures. Qu'est-ce qui nous empêche d'appliquer à
n'importe quelle constante universelle de longueur de ce genre le même
raisonnement que vous avez évoqué ?
La même chose qui m'empêche d'appliquer le raisonnement de la relativité restreinte à la vitesse bien définie "130 km/h" qui est la vitesse maximale autorisée sur autoroute. Cette vitesse là, bien que définie précisément, n'est néanmoins pas "indépendante de l'observateur", elle est mesurée par rapport à la route. De la même façon, le diamètre d'une molécule n'est pas indépendante de l'observateur, puisqu'il vous faut préciser entre autres "au repos" ou "à pression nulle", mais de façon plus fondamentale, l'environnement électromagnétique (par exemple dans un cristal ou non, etc).
Lorsque j'écris Schrödinger, je n'ai pas besoin de préciser ces conditions.
Ainsi est mis en évidence le caractère totalement pipologique de votre
question, qui en tant qu'échantillon de votre niveau de raisonnement, ne
peut éviter de me conforter dans mon opinion au sujet des défenseurs de la
relativité d'échelle et de leur capacité de discernement en physique
théorique.
Ben non, raté.
Vous êtes donc manifestement aveugle, une tache en physique. Je ne peux
rien pour vous. Il vous faudrait une greffe de cerveau...
Moi, la greffe de cerveau pour les aveugles, j'y crois pas. Vous êtes donc manifestement chauve, une tache en biologie. Je ne peux rien pour vous. Il vous faudrait une greffe de pied...
D'une part la question de la différentiabilité n'a aucun rapport ni aucune
opposition en soi (du moins à un niveau de discussion relativement simple
qui n'entre pas dans les détails de la loop quantum gravity), ni avec un
quelconque principe de relativité d'échelle, ni avec une quelconque idée
de longueur minimale, ces deux autres choses n'ayant non plus rien à voir
l'une avec l'autre.
Si, voir les travaux de Nottale. Mais suite à cet échange, je crains qu'ils ne vous dépassent un peu.
D'autre part, il n'y a jamais eu d'hypothèse de différentiabilité en
physique, et donc je ne saurais souscrire à une hypothèse qui n'a à mon
sens jamais existé.
Ah zut. J'ai toujours supposé que lorsqu'on écrivait v=dx/dt, la notation dx/dt était une dérivée. On m'aurait menti? Bon, admettons. Donc de deux choses l'une. Soit on prend la dérivée d'un truc appelé x pas différentiable, mais-z-alors votre mathématique à vous faudra m'expliquer. Ou bien on prend la dérivée d'un truc différentiable, et c'est... tadaaaa... une hypothèse de différentiabilité.
Enfin bon, moi, ce que j'en dis, hein. On va plutôt écouter Einstein, qui, m'a-t-on dit, serait un physicien connu. Le livre s'appelle "la relativité", fin du chapitre 25, "les coordonnées de Gauss". Je cite: "La représentation de Gauss pour ds^2 indiquée plus haut n'est d'ailleurs pas toujours possible: elle n'est possible que dans le cas où des domaines suffisamment petits du continuum considéré peuvent être regardés comme des continua euclidiens".
Voilà voilà.